Pourquoi l’expertise d’assurance : vol, incendie, dégât des eaux, transport.

Amateurs ou collectionneurs, un minimum de précautions devient nécessaire pour obtenir une juste indemnisation auprès des assureurs et pour faciliter le travail de la police et de la gendarmerie en cas de sinistre de vol ou d’incendie.

Des milliers d’objets d’art volés, antiquités, peintures, meubles, sculptures, pendules, horlogerie, bronzes, sont retrouvés par la police et attendent, ne pouvant être rendus à leurs propriétaires en raison des descriptifs trop flous mentionnés sur le procès-verbal au moment du sinistre. D’où l’importance de l’expertise préalable qui servira de justificatif pour fixer la valeur, et de présomption d’existence du bien sinistré. Il faut rappeler que l’assuré victime d’un vol a l’obligation de faire une déclaration par procès-verbal sur les circonstances du vol et de fournir le détail précis des biens qui lui ont été soustraits.

Le Code civil (article 1315) oblige celui qui allègue un fait ou un droit à le prouver. Imaginez un instant que vous soyez victime d’un vol ou d’un incendie et essayez de décrire avec ses dimensions et sa valeur la pendule de votre salon, les tableaux ou les bibelots de votre vitrine. Dans la plupart des cas, le flou de vos déclarations va faire échouer les recherches : qu’est ce qui ressemble plus à une pendule Louis XVI qu’une autre pendule Louis XVI ? A une commode Directoire qu’une autre ? Quant à la valeur, vos évaluations risquent aussi d’être fantaisistes ou sentimentales.

Ces renseignements sont pourtant indispensables d’une part aux services de police ou de gendarmerie pour retrouver les objets, d’autre part aux compagnies d’assurances pour vous indemniser.

C’est alors que se révèlera très utile l’expertise préalable accompagnée de photos. Sans ces précautions, on constate que l’assuré se trouve souvent dans l’incapacité de se souvenir de ce qu’il possède, d’en décrire l’aspect, l’époque, les dimensions et la valeur.

L’expertise préalable est donc un document qui servira de base d’indemnisation. C’est pour cela qu’elle doit comprendre un descriptif détaillé de l’objet ou du meuble précisant sa composition, son état, son époque, le nom ou la marque de l’artiste ou de l’artisan qui l’a créé, ses dimensions et sa valeur à ce jour.

Dans ce cas, elle sera chiffrée en valeur permettant son remplacement, valeur bien appréciée par l’expert professionnel, qui correspond à une moyenne entre les prix des galeries, des antiquaires et des ventes publiques.